dimanche 1 août 2010

Deuxième entrée: 30, 31 Juillet et 1 aout 2010






Me voilà enfin en Argentine, après un vol raté, la seconde tentative restera la bonne.


Et après? Après, Buenos Aires.


J'ai tenté de garder les yeux bien ouverts, malgrès la fatigue et surtout la pluie battante qui m'empêchait de voir quoi que ce soit à travers du bus reliant l'aéroport à la ville.


L'ambiance du premier quartier que j'ai foulé, Retiro, était assez particulière. D'abord, le mauvais temps ne le rendait pas vraiment attirant, et la gare dans laquelle j'ai trouvé un cyber café (équipé de PC d'avant guerre, aux connexions ultra-lentes, aux écrans qui ne cessent de trembler, aux souris fonctionnant un mouvement sur trois...) était assez glauque (et sombre!). La population, elle, relativement déséhéritée. Premiers contacts avec les prix argentins: bon marché. Le paquet de clope est à un euro, le ticket de métro à environ 25 centimes, et je me suis acheté une magnifique montre rose pale, couleur fille, pour à peine 3 Euros (je précise que je n'en avais pas).


Et après, direction la Plaza de Mayo, la mythique, le nerf de l'histoire argentine. Ce fut l'occasion de prendre le métro de Buenos Aires. Plutôt sale, vétuste, mais au final bien plus humain que l'impersonnel métro Lillois. Une perle d'ailleurs: certains waggons de la ligne A sont toujours... en bois, comme avant!


J'ai marché sous la pluie de cette capitale résolumment europèenne, qui n'est pas sans rapeller Paris d'ailleurs... Après un repas dans un fast-food quelquonque, je suis parti vers le fameux quartier de Palermo, toujours sous la pluie battante. Le quartier avait l'air sympa, mais tout était trempé, et surtout moi. Je me suis réfugié dans un bar lounge un peu hype, le temps de boire un "Cuba Libre". J'ai repris le métro pour retourner à Retiro, et gagner le terminal de Bus, pour ensuite partir vers Mendoza. Ce fut une des premières surprises. Le terminal de Bus était énorme. Une infrastructure impressionnante, un flux de voyageur discontinu, une petite dizaine de zones d'embarquements, une vingtaine de compagnies et de guichets...


En Argentine, il n'existe pas de réseau férré à l'échelle nationale. Les grandes distances se font en Bus. Equipés de sièges confortables et inclinables, de toilettes, le repas, ignoble d'ailleurs, est compris dans le prix. Littéralement broyé par la fatigue, je me suis tombé en quelques minutes dans un sommeil très fragile.

Au réveil, tout était différent. Le ciel était d'un bleu sans fausses notes, aveuglant presque. Le décors, lui, était parfaitement plat, et remarquablement arride. J'ai de suite pensé aux Westerns Mexicains. Mais bon, je n'ai jamais foulé le Mexique.


Sur le bord de la route, on peut croiser de petites maisons souvent croulantes, corps de fermes viticoles proposant, bien sur, d'acheter du vin. Pour le coup, pas de doute, Mendoza, c'est LA ville du vin. Fierté locale et mine économique, on y retrouve des cépages bien connus (Merlot, Cabernet Sauvignon...).

Les alentours de Mendoza m'ont paru bien pauvres. Entre rues en terre autour desquelles s'agglutinent des centaines de minuscules maisons aussi semblables qu'en mauvais Etat, les voitures d'un autre age qui circulent pourtant sans problème...

Mais Mendoza m'a paru de suite bien plus prospère, en tout cas pour le centre. Magazins de luxe, belles voitures (très souvent des Françaises d'ailleurs), Bars Lounges... Mendoza semble attirer le beau monde Argentin, et bien sur, les touristes, notamment Français.

Des Français, il y en a! Dans de nombreuses colocs, on retrouve un Français, en échange universitaire. Passons.


Me voilà dans mon auberge de Jeunesse. Sympa, en Bois, dans un pur style aventurier. Elle regroupe pas mal de touristes venus de Buenos Aires, des pays voisins (Chiliens et Brésiliens), et bien sur, des Europèens!


Une fois installé, la chasse au logement commence... Et elle commence mal. Sans portable, je dois utiliser les téléphones publics, qui m'énervent comme pas possible. Les plans repérés avant le départ sont déjà pris, et les hypothèses s'épuisent une à une. Je rencontre une Française logeant dans une résidence universitaire. Pourquoi pas après tout? C'est ici qu'on peut rencontrer le plus d'étrangers. Et puis, ce n'est qu'une solution d'attente, en espèrant mieux (ou une solution d'espoir, en attendant mieux, c'est selon). Bref, on verra demain. Je rentre à l'Auberge. Une bonne sieste s'impose. Le soir, les auberges de Jeunesses de la ville organisent une soirée BBQ. A bout de force, trois courtes nuits derrières moi, je m'y rend curieux, mais exténué.

Ce fut en fait vraiment sympa, et l'occasion de vérifier les bases de mon Espagnol, ou plutôt de me mettre en confiance. J'ai pu vraiment bien parler avec plusieurs personnes, notamment un Brésilien, avec qui j'ai discuté une bonne heure de l'Amérique Latine, de L'Europe, des voyages et même de politique. J'ai aussi pas mal échangé avec une Allemande qui maitrisait bien le Français. Mais bien sur, le discussion fut Espagnole. Non mais!

Mais je n'étais pas d'humeur à veiller. J'avais besoin d'une seule chose: Un lit.


Je me suis éclipsé à Minuit.


Ce matin, j'émerge à 8H. Foutu décallage horaire! je me voyais bien rester planqué jusqu'a dix heures. Pas fou, j'ai attendu deux heures sans retrouver le sommeil, assez soucieux et inquiet. La solitude commencait à peser. Parler ici et là, c'est bien. Mais j'ai besoin de quelque chose de plus stable.

Il est temps de trouver un toit, et surtout un groupe d'amis.


Je réessaye quelques colocs, sans succès. Tant pis. Va pour la résidence. Le prix est modique (600 Pesos, 120 euros par mois). L'ambiance sera, j'espère (je prie plutôt) au rendez vous. Ma chambre est petite, sans fenêtre, et j'ai choisi de la partager avec 2 autres personnes. Le reste, je m'en fiche. Mis à part la chambre, les locaux sont corrects, et puis Mendoza est la ville du beau temps. Ma chambre, c'est pour dormir. Le jour ou j'en aurai marre, je partirai pour autre chose. De toute manière, une fois que le premier semestre sera terminé (fin Novembre), toutes les cartes seront redistribuées. Pour le moment, j'espère juste avoir une main chanceuse.

(Les photos sont toutes de Buenos Aires, sauf la première, au départ de CDG)